Copains d’avant, c’est la France d’en bas du web. La discussion avec la boulangère qu’on devrait s’imposer quotidiennement, au lieu de s’échanger des liens sur Twitter. Mais Copains d’avant, c’est aussi le far-west, une zone de non-droit où il faut savoir respecter certaines règles. Voici donc les 5 erreurs à ne pas commettre sur le site.
1. Sortir avec un amour déçu du collège
C’est le cas classique. On déroule la liste des gens nés en 1984 au collège Jacques-Callot, et là, soudainement, on tombe sur Valentine, sortie du formol de la 4ème B. Et on se dit, c’est jackpot. A l’époque, c’était doublement impossible: j’avais des lunettes, elle n’avait pas de seins. Aujourd’hui, j’ai des lentilles et personne me fera chier si je fréquente une fille «tellement plate qu’on pourrait la faxer».
Bref, on l’ajoute, on s’envoie quelques mails et on convient que ça serait quand même marrant d’aller se boire un verre «pour se remémorer quelques souvenirs en tout bien tout honneur lol». Bien sûr, quand arrive le dernier métro, on finit par s’embrasser et c’est frais comme un milk-shake. Erreur: dix ans se sont écoulés, je ne joue plus aux pogs, elle ne joue plus au téléphone secret, on n’a plus rien à se dire. Et en fait, elle est moche. Et secrétaire médicale.
2. Parler à un ami de sixième
L’ami de sixième, c’est vraiment le relou de base. S’il te retrouve sur Copains d’avant et qu’il se souvient de toi, c’est a priori qu’il n’a pas fait grand chose de ses 15 dernières années, à part collectionner des cartes NBA. Il faut donc s’attendre à recevoir des messages du genre: «Mon souvenir de toi le plus marquant a été une de tes rédactions avec le terme “adrénaline”. Encore merci pour ce mot en plus à mon vocabulaire de l’époque lol».
Le conseil le plus élémentaire est de ne surtout pas répondre à ce genre de messages. Exactement comme ces mails qui nous promettent un héritage en provenance d’un ambassadeur en Côte d’Ivoire. Ne jamais y répondre, jamais. Ces gens sont dangereux.
3. Croire qu’on va se faire des amis
Ce n’est pas pour rien que ça s’appelle Copains d’avant. La seule fonction de ce site est de relativiser: oui, finalement, on a plutôt bien réussi dans la vie. On aurait pu finir «passionné de sport mécanique», «j’aime mon poney» ou «tchou les amis». Un Copains d’avant, c’est comme une ex, ça vieillit mal.
Pour se faire des amis, il faut se résoudre à utiliser le «People you may know» de Facebook qui trouve tous les parasites qui traînent dans nos vies en dénichant la personne qui a 15 amis en commun avec nous. Mieux vaut un parasite en pleine santé qu’un parasite qui vivait caché derrière une armoire depuis 10 ans.
4. Utiliser Copains d’avant comme un Meetic par GPS
Copains d’avant aime bien ajouter des fonctions en plus. Alors qu’on pourrait se contenter de parler tranquillement à nos amis de lycée, les mecs ont eu l’idée (peu coûteuse) d’ajouter une Google Maps qui permet de voir qui habite dans son quartier. Le problème, c’est qu’en général, aucun ami d’enfance n’habite près de chez soi.
Du coup, on en vient à découvrir que «Lionel, 37 ans, reponsable SIRH» et «Agnès, 28 ans, acheteuse import» habitent dans le même pâté de maison. Pour Lionel, 37 ans, ça va, il a l’air d’être vraiment trop poilu. Le risque, c’est d’ajouter Agnès, 28 ans et de découvrir les joies de l’import. Après, reste à assumer devant les amis: «oui, on s’est rencontré sur la Google Maps de Copains d’avant». Quelques mois plus tard, il faudra assumer à la boulangerie: «Euh, tiens, Agnès, salut, euh…».
5. Utiliser la fonction «mes animations»
On se fait tellement chier sur Copains d’avant que la maison-mère L’internaute a pensé à tout pour amuser le chaland. On peut dorénavant réaliser des animations ridicules en uploadant sa photo, ou celle d’un ami. Voici par exemple Chryde qui danse la salsa (oui, la photo du post, c’est ça). C’est extrêmement réussi et nul doute qu’il se trouvera de nouveaux amis avec ces quelques pas de danse jetés à la face du web.
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